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La fabrication du rhum


Source : rhum Séverin

La canne à sucre est la plante qui permet la fabrication du rhum.

Pour fabriquer du rhum, il n’y a pas une seule méthode, mais deux méthodes de fabrication qui s’opposent depuis toujours et donnent  :

1° du rhum agricole
2° du rhum industriel, traditionnel (rhum de mélasse ou rhum de sucrerie)

Quelle est la différence entre ces deux méthodes d’élaboration ?

La grande différence entre ces deux méthodes de fabrication du rhum se situe au niveau de l’utilisation de la matière première.

Après la récolte de la canne à sucre, celle-ci est broyée. Le résultat obtenu est le vésou, c’est-à-dire le jus de la canne à sucre.

1° Pour la fabrication du rhum agricole, c’est le vésou (ou jus sucré de la canne) qui est directement fermenté puis distillé.

2° Pour la fabrication du rhum industriel (ou rhum de mélasse ou encore rhum de sucrerie), c’est la mélasse de canne à sucre qui est utilisée.

La mélasse de canne à sucre est le sous-produit issu du raffinage du sucre de canne après cristallisation. La mélasse est une substance très épaisse, collante, et d’une couleur brun très foncé.

En effet, le rhum industriel ou traditionnel est appelé comme ça car il est issu du processus industriel de production du sucre. La mélasse de canne à sucre fluidifiée est ainsi mise en fermentation puis distillée. Il s’agit en quelque sorte d’un recyclage !

Dans de prochains billets, j’évoquerais la fabrication du rhum agricole typique des Antilles françaises, puis de la fabrication du rhum industriel ou traditionnel.

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. Sachez apprécier et consommer avec modération. 

Un nouveau regard sur le rhum


Broyage canne à sucre par des moulins au 18ème siècle

La france du 18ème siècle, via la compagnie des Indes, devient un important marchand de sucre grâce aux colonies des Antilles. Le rhum, cependant, reste un produit local, voir de contrebande.

Le rhum est la boisson des plus pauvres, des esclaves noirs que l’on paie en rhum. Les colons européens méprisent cette eau de vie à la mauvaise réputation.

La crise du phylloxera dans les années 1870 (qui décime le vignoble français en ayant pour conséquence l’arrêt de la production des eaux-de-vie de métropole) profite au rhum. Il devient le premier spiritueux français.

Suite à la crise sucrière, à la même période, les habitations (les maisons de distillerie) ont commencé à distiller directement le jus de la canne (vesou). Elles ont ainsi donné naissance au rhum agricole, appelé à l’époque “rhum Z’habitants”dans les antilles françaises.

Jusqu’alors le rhum était obtenu exclusivement à partir de mélasses (résidus de l’industrie sucrière), c’est ce qu’on appelle le rhum traditionnel ou rhum de sucrerie ou encore rhum industriel.

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père labat Dans ce deuxième billet consacré à l’histoire du rhum, prenons notre loupe de détective et menons notre enquête pour découvrir les origines du rhum (boisson distillée). Tout un programme !

Maîtres des grandes Antilles, les espagnols ne s’intéressent guère aux petites Antilles. Les français en prennent logiquement possession en 1635. La canne à sucre y est déjà présente. C’est à ce moment que le rhum va connaître son expansion.

Les toutes premières traces de distillation d’eau de vie de canne à sucre apparaissent sur l’île de La Barbade (anglaise), au 17ème siècle. On retrouve des textes qui parlent de cette eau-de-vie sous le nom de « tue-diable » ou « rumbullion« . Le terme « tue-diable » décrit la force dégagée par cet alcool.

Du côté des petites Antilles, le père Labat découvre le taffia comme un puissant remède à l’odeur désagréable et âcre du rhum. La Vinaigrerie est le lieu où est élaboré le rhum.

Le rhum est obtenu par la fermentation de différents déchets sucrés provenant de la fabrication du sucre. Cette solution fermentée passe ensuite par un alambic : on obtient alors un liquide clair appelé taffia.

A cet époque, l’alambic, appareil à distiller est très rudimentaire, ce qui explique la mauvaise qualité de la boisson obtenue.

Le père Labat perfectionne la distillation en alambic et contribue ainsi à l’amélioration de la qualité du rhum.

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Le rhum est une eau de vie élaborée à partir de la canne à sucre.

La question que tout le monde se pose (je suis même persuadée qu’elle vous empêche de dormir :-)), c’est comment cette plante d’origine asiatique à conquis les Amériques ? Nous allons tenter de lever ce mystère dans ce premier billet sur l’histoire du rhum.

La première mention de la canne à sucre provient d’un écrit d’Alexandre le grand. Il décrit la canne à sucre comme un roseau sauvage d’Inde qui fabrique du miel sans abeilles.

Dès le 16ème siècle, au gré des conquêtes des pays musulmans de l’Orient vers l’Occident, la canne à sucre se propage et prospère. Elle est désormais cultivée dans le bassin méditerranéen. On en extrait le sucre dont le commerce est très rentable.

En 1493, Christophe Colomb l’exporte dans l’île d’Hispaniola (Haïti-St Domingue).

Au fur et à mesure des conquêtes espagnoles et portugaises dans les  Caraïbes et Amérique du sud, la culture de la canne à sucre se développe. Son essor est considérable.

En 1625, le Brésil devient le principal fournisseur de sucre pour le vieux continent, mais il n’est pas encore question de boisson fermentée et encore moins distillée.

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